7/03/2013

Marc Ribot

Passionné de rock, de groove, et obnubilé également par le folk, il arrive toujours un moment dans l'année où le Jazz (au sens large du terme) reprend le dessus sur le reste, ou je me dis que rien d'autre ne vaut la peine d'être joué et écouté....que l'on touche ici à l'essence même de la musique en général, et de celle qui me fait partir très très loin en particulier...

J'ai longtemps pensé que cet état mental avait un lien avec la saison du moment: d'habitude, cela ce passe l'hiver, ce besoin d'être "enveloppé" par la chaleur que le jazz peut apporter...

Une fois n'est pas coutume donc, nous sommes bien début juillet, l'été est enfin là, je me disais que je ne décrocherai pas du dernier Daft Punk, que j'allais comme chaque année, passer mes vacances à écouter les dernières "perles" électro préconisées par les Inrocks (afin aussi de ne pas passer pour un naze aux yeux de mon fils ainé) et me rendre au Midi (Hype) Fest de Hyères ...(histoire de voir si le "Hipster" porte encore la barbe / slim retroussé / polo ...)

C'est donc en tombant par hasard sur une video (postée précédemment) du sublimissime guitariste New yorkais Kurt Rosenwinkel interprétant une version tonitruante de Zhivago avec l'Orchestre National du Portugal (un titre que j'ai travaillé des mois durant et dont je ne suis jamais parvenu à percer tous les secrets) que le besoin de revenir à l'essence même des musiques improvisées me reprit...

Je m'y suis donc replongé à corps perdu... et ne résiste pas à l'envie de poster ici ce concert de Marc Ribot que je regarde en boucle le soir....Il est accompagné pour l'occasion des magnifiques Henry Grimes - contrebasse, et Chad Taylor - drums.

Guitariste inclassable (de la No wave, à ses collaborations avec Bashung, Tom Waits, ou le givré John Zorn en passant par la musique Cubaine, ou carrément destroy et avant-gardiste aux côtés de Bill Frisell, Nels Cline...), plié en deux sur sa chaise en blouson de cuir, petites lunettes par-dessus lesquelles il scrute alentour,  cheveux grisonnants, Marc Ribot se lance tout entier dans ses performances au côté de ses acolytes pour lesquels "cette" musique semble être une question de vie ou de mort.

Quoiqu'il advienne, lorsque cette figure de l’underground new-yorkais empoigne sa Gibson es 225 ou 175 ou sa Télécaster -  c’est toujours pour tordre le cou aux idées reçues.

De ce côté ci de l'Atlantique, nous avons bien entendu Marc Ducret, que j'ai eu la chance de rencontrer autour de quelques bières, mais ceci fera l'objet d'une autre histoire...


Chris


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