5/20/2015

Sur nos platines... The Jayhawks

THE JAYHAWKS

- Hollywood Town Hall (HTH)
- Tomorrow The Green Grass (TTGG)

Le Jayhawk est un mélange imaginaire entre un coucou et un faucon, ce qui définit assez bien le son du groupe de Minneapolis, à mi-chemin entre les Byrds (ceux de Gene Clark et Gram Parsons), et les corbeaux noirs des Black Crowes et de leur pote Chris Robinson et du producteur commun George Drakoulias.
Il y a plus de vingt ans, le jeune groupe est signé par Def American, le label Americana et Metal de Rick Rubin, en même temps que toute une promotion de nouveaux artistes à tendance "classic rock" (Freewheelers, Pete Droge, Mother Hips...), mais chacun s'en rend compte alors, le vrai truc, ce sont les Jayhawks.
Drakoulias est à la manœuvre. Peu expérimenté mais malin comme un singe, il comprend instantanément que la dynamique du groupe réside dans la double voix de ses chanteurs/songwriters/guitaristes Marl Olson et Gary Louris.

Deux premiers albums donc, et deux chef d'oeuvres absolus:

Hollywood Town Hall:

Sorti en 1992, bloc compact où chacune des dix chansons est une brique de taille équivalente, implacablement cimentée aux autres dans un ensemble indestructible.
Ici, ni fausse note, ni faute de goût, pas le moindre trou d'air, comme si un (bon) génie avait veillé à ce que rien ne dépasse. HTH est une sorte de diamant parfait.
Moitié de ballades plus ou moins Neil Young ou The Band (Crowded in the wings, Take me with you, Sister cry, Nevada California, Two Angels), moitiés hymnes carillonnants ^portés par la guitare de Louris, en mode résolument héro (Wichita, Martin's song, Settle down like rain, Clous, Waiting for the sun). Et oui, en deux parenthèses, on vient de citer les 10 titres de l'album original, tous parfaits.

Tomorrow The Green Grass:

Publié en 1995, est à la fois meilleur et moins irréprochable. Long de 13 titres, il prend d'avantage le risque du décrochage, de la chanson qui détonne, même si, pour être juste, il le prend surtout parce que certains de ses titres sont encore meilleurs. Les quelques sommets du disque volent tellement haut que les deux ou trois chansons qui restent ont l'air en deça, alors qu'elle ne dépareraient pas sur HTH. Des sommets ? Blue, I'd run away, Miss Williams Guitar, Two hearts (les 4 premières chansons de l'album comme autant de claques), et puis Over my shoulders, Ann Jane, See him on the street, Nothing left to borrow, on pourrait continuer encore un moment...
Le son est plus varié, plus ouvert, les guitares de Louris encore plus stellaires, (solos dantesques sur Miss Williams et I'd run away, riff cataclysmique sur Ten little kids).
Le disque est radieux, mélodique (là où HTH est plus mélodieux), plus proche aussi de ce que les Jayhawks étaient sur scène à l'époque, avec l'arrivée de la clavier/chanteuse Karen Grotberg (incroyable ajout aux harmonies Olson/Louris) et du batteur Tim O'Reagan, lui même songwriter et chanteur de haute lignée.

Alors quoi ? deux disques majeurs dans l'histoire du country rock à écouter et réécouter en boucle...







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